« Je voudrais être heureux…. »

La question de la joie est une question qui est à mon sens centrale dans notre vie de tous les jours. Car cette quête du bonheur qui réside au fond de notre cœur est à la source même de nos actions, motivations et ambitions. En effet, Blaise Pascal énonça avec clarté la problématique du cœur humain en soulignant avec justesse que « Tous les hommes, sans exception, recherchent le bonheur. En effet, quels que soient les différents moyens qu’ils y emploient, ils tendent tous à ce but. Ce qui fait que les uns vont à la guerre et les autres pas, c’est le même désir chez les uns comme chez les autres, accompagné de perspectives différentes. La volonté ne fait jamais la moindre démarche que vers cet objet. C’est le motif de toutes les actions chez tous les hommes, même chez ceux qui vont se pendre.»[1]. Il s’en suit que la recherche de joie qui caractérise ma vie est le reflet du soupir languissant de mon cœur de pouvoir se satisfaire en quelque chose ou en quelqu’un. Cette recherche peut quelques fois se révéler difficile et à l’origine de beaucoup de souffrances. En effet, une telle poursuite engendre souvent dans mon cœur un grand nombre de tiraillements, et elle peut aussi générer un grand nombre de conflits dans ma relation avec les autres selon si ceux-ci peuvent représenter une « menace » pour atteindre ce « bonheur ». Ces conflits « internes » et « externes » sont l’expression de ce tiraillement et ne peuvent être regardés comme la cause même de ma « déficience » en joie, mais comme l’expression ou la « consommation » de mon manque de « joie », de ma quête vers « la joie ». Par exemple, si j’avais prévu un jour de partir en ballade avec mon épouse et, alors que j’anticipais avec joie cet événement futur (une joie « prémice » d’une joie « consommée » future), mon employeur m’appelle et me contraint de venir travailler (un travail qui ne me déplait pas), alors mon attitude au travail sera certainement imprégné d’amertume et de colère. Ma colère et mon amertume ne sont qu’une expression de ma frustration vis-à-vis de la « privation » de ce moment de « bonheur » que j’attendais. En cela, nous pouvons voir, qu’il existe dans le cœur humain une échelle de valeur qui lui est propre quant à ce qu’il considère comme être plus satisfaisant par rapport à une autre. Une échelle de valeur qui reflète une recherche de satisfaction commune aux hommes, mais qui tend vers des objets et des personnes qui seront propres aux choix et aux désirs de son cœur. Au vu de cela, nous pouvons déjà voir qu’il réside une triple problématique dans une telle attitude que nous essaierons de clarifier au cours de notre réflexion :

  • Une telle « recherche du bonheur[2] » est-elle légitime ?
  • Si le « bonheur » est quelque chose de subjectif (quelque chose que je vis et que j’expérimente), néanmoins, n’existe-t-il pas une échelle objective quant à la « valeur » de cette « joie ressentie » vis-à-vis des « moyens » que nous utilisons pour l’atteindre ?
  • N’existerait-il pas un fondement solide objectif qui transcenderait autant « mes joies » que « mes peines » et qui offrirait à mon cœur une satisfaction permanente de telle sorte que ma vie ne soit plus une poursuite effrénée du bonheur mais une marche remplie de « contentement » ?

A) Rechercher le Bonheur est-il légitime ?

Force est de constater qu’une telle recherche engendre souvent des souffrances dans notre propre vie. Ces souffrances peuvent être de différents ordres, que ce soit au niveau émotionnel (inquiétude, anxiété, peur, jalousie, tristesse, colère …) ou au niveau physique (exténuation physique à cause d’une ambition « prometteuse » (argent, renommée, situation….) qui implique beaucoup d’efforts). Il est ainsi raisonnable de se poser la question de la légitimité d’une telle poursuite, car celle-ci nous met en présence d’un paradoxe : ce qui devrait nous offrir de la joie nous conduit dans une voie de souffrance. Et nous vivons chaque jour en expérimentant un tel paradoxe. Cependant, je crois qu’un tel paradoxe ne rends pas illégitime une telle poursuite, pour autant que ce paradoxe ne devienne une « contradiction »[3], auquel cas nous ferions alors « fausse route ».

En effet, il est intéressant de constater l’aspect fondamental de la joie dans la Bible. Les mots « joie », « heureux » et « bonheur », apparaissent à eux seuls plus de 400 fois, et c’est dans les Psaumes qu’on les rencontre le plus souvent. Ainsi, la thématique de la joie n’est pas quelque chose d’inconnu pour les auteurs bibliques. La recherche de la « joie » est quelque chose de présupposée comme faisant partie intégrante de notre humanité, car le psalmiste dit par exemple « Quel est l’homme qui aime la vie, Qui désire la prolonger pour jouir du bonheur? »[4] et il propose un chemin pour atteindre cela. La recherche de la « joie » est même quelque chose de commandé par l’apôtre Paul : « Soyez toujours joyeux ! »[5]. La joie et la satisfaction font donc partie de la vision biblique de notre anthropologie. De plus, la Bible n’utilise pas ces termes de façons indépendantes, comme si ces termes étaient indépendants ou possédaient une ontologie particulière. La Bible les rattache toujours à une source, de sorte que les termes de « joie » ou de « réjouissance » ne sont pas vus comme bons ou mauvais en soi, mais la bible souligne qu’une joie peut être « bonne » ou « mauvaise » selon à quoi elle se rattache, selon la « valeur » de la chose dont elle en est la consommation. En effet, l’homme peut prendre plaisir dans des choses qui sont mauvaises, des choses qui sont immorales et trompeuses comme le décrit Proverbes 2 :14 : « Qui trouvent de la jouissance à faire le mal, Qui mettent leur plaisir dans la perversité. ». Ainsi, nous pouvons déjà dire que notre « recherche du bonheur » qui nous est commune à tous, n’est pas à être considérer comme quelque chose de bon ou mauvais en soi, car elle ne reflète que le désir de notre cœur de pouvoir vivre une pleine satisfaction : le reflet de la façon dont Dieu a créé notre « cœur » et a pensé le « fonctionnement »[6] de celui-ci. Nous pouvons alors déjà voir que la question de la légitimité ne porte pas en fait sur « la recherche du bonheur » en soi, mais sur ce qui le procure effectivement une telle joie, sur cette chose dont la consommation aboutit à la « joie ».

B) Des échelles de valeurs dans ma « poursuite du bonheur » ?

Nous sommes ainsi précédemment arrivés à la conclusion que la légitimation de notre bonheur n’était pas fondée premièrement sur « la joie » en tant que telle, mais sur ce qui la fonde. Dans cette optique, la Bible ne nous enseigne pas à mesurer la validité de notre « joie » en fonction de l’intensité de l’expérience de celle-ci, mais en fonction de deux choses sous-jacentes à celle-ci qui sont indissociables:

  • La valeur « coram Deo » (vis-à-vis de Dieu, en la présence de Dieu) de la chose en laquelle nous  nous réjouissons.
  • La « suffisance » de la chose en laquelle nous  nous réjouissons.

Nous arrivons ici à quelque chose de capital : la Bible nous pousse en tant qu’être humain à dépasser une appréciation superficielle de la « joie » en tant que « ressentie » et « bonne émotion », mais, sans la dénigrer ou la diminuer, insiste sur le fait que la « vraie » joie est une joie qui se fonde en Dieu, car elle reconnait Dieu comme la « source première » de satisfaction. La Bible appuie ceci par un fait simple et objectif : Seul Dieu peut offrir une source de satisfaction « suffisante » à l’homme, car c’est en Lui que se trouve la source inépuisable de ce qui est bon, juste et parfait. C’est ce que souligne de façon négative le prophète Jérémie lorsqu’il reproche l’idolâtrie d’Israël : « Car mon peuple a commis un double péché: Ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, Pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, Qui ne retiennent pas l’eau. »[7]. Et c’est ce que confesse de façon positive David et Asaph dans les psaumes :

« O Dieu ! tu es mon Dieu, je te cherche,
Mon âme a soif de toi, mon corps soupire après toi,
Dans une terre aride, desséchée, sans eau.
Ainsi je te contemple dans le sanctuaire,
Pour voir ta puissance et ta gloire.
Car ta bienveillance est meilleure que la vie :
Mes lèvres te glorifieront. » (Ps 63 :2-4)

« ​Je ferai de toi le sujet de ma joie et de mon allégresse, Je chanterai ton nom, Dieu Très-Haut! » (Ps 9 :2)

« Qui d’autre ai-je au ciel ?
En dehors de toi, je n’ai aucun plaisir sur la terre.
Ma chair et mon cœur peuvent défaillir :
Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et ma part. » (Ps 73 :25-26)

Ainsi, en parlant de joie « coram Deo », je veux simplement dire que dans la vie humaine de tous les jours, il est faux de penser qu’il pourrait exister quelque chose dans le domaine de la création qui pourrait nous donner autant de joie et de satisfaction de façon ultime et suffisante autre que Dieu Lui-même. Le témoignage entier des saintes écritures ne fait que souligner sans cesse que l’expérience humaine de la « joie » ne trouvera sa pleine réalisation et son plein sens que lorsque le cœur humain s’abreuvera à la seule source qui n’est pas une « citerne crevassée » et qui ne tarit jamais. C’est pour cela qu’à la première question du Catéchisme de Westminster « Quel est le but principal de la vie de l’homme ? », nous trouvons la réponse la plus pertinente qui soit pour notre monde aujourd’hui : « Le but principal de la vie de l’homme est de glorifier Dieu et de trouver en Lui son bonheur éternel »[8]. Et John Piper[9] a commenté à juste titre cette réponse en soulignant que les réformateurs ne pensaient pas à deux choses différentes, mais bien à une seule et même chose de sorte que Le but principal de la vie de l’homme est de glorifier Dieu EN trouvant en Lui son bonheur éternel. C’est en glorifiant Dieu dans tout ce que nous faisons que nous pouvons apprécier à leur juste valeur ce que nous faisons et qui est Dieu. La louange pour Dieu qui sort de notre bouche pour les choses qu’il nous donne devient la juste consommation de notre joie, de sorte que Dieu Lui-même devient à juste titre le « cœur » de notre joie, la « joie » de notre joie. C’est pourquoi une recherche efficace du bonheur ne peut pas faire l’économie de la personne même de Dieu : Dieu est le seul fondement objectif d’une joie suffisante et satisfaisante. Ainsi, lorsque nous réalisons cela, il devient alors compréhensible que toutes « les joies » que je peux vivre ici-bas dans les choses matérielles ou relationnelles conservent cette « potentialité » de me procurer de la joie, mais elles ne pourront plus être confondues avec La « Source » de ma joie (Dieu), et ainsi ne plus revêtir un rôle tyrannique à mon égard à cause d’une dépendance malsaine d’un cœur en insatisfaction constante. Une « vrai » joie est ainsi ce que j’appelle une joie « coram deo ». Ceci est d’autant plus compréhensible avec le verset précédemment cité de Jérémie, car en désignant les idolâtries[10] comme des « citernes crevassées », Dieu, par la bouche de Jérémie, revendique à juste titre qu’il est le seul qui puisse combler le cœur de l’homme. Alors, plusieurs pourraient alors objecter que ceci conduirait à une vie d’ascétisme[11], mais ce n’est pas ce que cela signifie comme le précise les passages suivants :

« Or, tout ce que Dieu a créé est bon, et rien n’est à rejeter, pourvu qu’on le prenne avec actions de grâces, car tout est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière. » (1 Tim 4 :4-5)

« Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. » (1 Cor 10 :31)

C’est lorsque nous vivons notre recherche du « bonheur » vis-à-vis de Dieu, en réalisant qu’il est la source ultime de notre joie, que nous réalisons qu’il existe en quelque sorte deux types de « joies » différentes. En effet, si Dieu revendique son statut de « seule source d’eau vive » face à l’idolâtrie, il est ainsi clair que Dieu possède des propriétés uniques et exclusives en tant que « source » qu’aucune chose ou personne créée ne possède en elle-même. C’est d’ailleurs pour cela que Dieu haït et condamne l’idolâtrie, car l’idolâtrie est la confession qu’il existe une chose qui puisse être autant, si ce n’est plus, satisfaisante que Dieu Lui-même : c’est ce que Paul condamne avec clarté en Romains 1 :18ss. Nous devons donc prendre conscience[12]que notre soif de « bonheur » ne peut être assouvie qu’en Dieu Lui-même, que notre soif de pouvoir être « satisfait » n’est qu’en Dieu Lui-même par Jésus-Christ. Et si nous utilisions la parabole de Jésus à propos des deux terrains (sable et rocher)[13], il conviendrait alors de dire que notre « poursuite du bonheur » ne peut être satisfaite que si elle se fonde sur Dieu Lui-même, de sorte que la seule source sûre de la joie que peut éprouver notre petit cœur fini et limité est uniquement son Créateur : Le Grand Dieu omniprésent, omnipotent et omniscient. Il est compréhensible qu’un tel fondement nous ouvre la voie vers une joie satisfaisante qui sait se contenter en tout temps, car Dieu Lui-même, qui ne change pas, est le fondement de sa joie. Et si on continue avec la parabole citée ci-dessus, cette maison que nous construisons correspondrait à toutes ces choses que nous pouvons expérimenter dans la vie de tous les jours grâce à la providence divine et qui peuvent être des canaux de « joie ». C’est ainsi que nous pourrons alors comprendre les paroles de l’apôtre Pierre qui encourageait à être dans la joie au sein de la tristesse, ou encore la description de la vie de Moïse et de Jésus  par l’auteur aux hébreux :

« Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour une espérance vivante, pour un héritage qui ne peut ni se corrompre, ni se souiller, ni se flétrir et qui vous est réservé dans les cieux, à vous qui êtes gardés en la puissance de Dieu, par la foi, pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps. Vous en tressaillez d’allégresse, quoique vous soyez maintenant, pour un peu de temps, puisqu’il le faut, affligés par diverses épreuves, afin que votre foi éprouvée — bien plus précieuse que l’or périssable, cependant éprouvé par le feu — se trouve être un sujet de louange, de gloire et d’honneur, lors de la révélation de Jésus-Christ. Vous l’aimez sans l’avoir vu. Sans le voir encore, vous croyez en lui et vous tressaillez d’une allégresse indicible et glorieuse, en remportant pour prix de votre foi le salut de vos âmes. » (1 Pierre 1 :4-8)

« Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa gloire apparaîtra. » (1 Pierre 4 :13)

« C’est par la foi que, devenu grand, Moïse renonça à être appelé fils de la fille du pharaon, préférant être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir la jouissance éphémère du péché. Il tenait en effet l’humiliation du Christ pour une richesse plus grande que les trésors de l’Egypte ; car il regardait plus loin, vers la récompense. » (Heb 11 :24-26)[14]

« …ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. » (Heb 12 :2)

C) Un bonheur constant ?

Nous avons donc vu que de par notre humanité, il est légitime de rechercher à être « heureux » et ainsi poursuivre notre bonheur. Mais nous avons pu aussi voir que, bien que cette poursuite soit légitime et bien que nous puissions effectivement nous réjouir en des choses faisant parties de l’ordre créationnel, l’homme ne peut véritablement trouver son bonheur, un bonheur satisfaisant et suffisant, qu’en Dieu Lui-même, la vraie « source d’eau ». Et ceci ne se réalise que lorsque nous nous abreuvons à la fontaine qu’est Jésus-Christ[15], celui qui a révélé le Père et qui est « Dieu parmi nous ». Nous pouvons donc conclure qu’il est possible d’avoir un bonheur « constant » de la même manière que Pierre appuie que nous pouvons être « joyeux » au sein de la tristesse. Ceci ne constitue pas un déni de la tristesse, mais au contraire, cela constitue une réelle compréhension et une réelle appropriation de nos tristesses dans le cadre de notre monde actuel encore soumis au péché et qui attend sa propre rédemption, c’est-à-dire la consommation eschatologique de ce monde de peine et de souffrance vérolé par le péché en un nouveau monde dans lequel la victoire de Christ sera complétement consommée. Ainsi nous pouvons effectivement pleurer à cause des épreuves que nous pouvons endurer, mais grâce à l’action souveraine du Saint-Esprit dans l’appropriation des promesses divines  qui sont en Jésus-Christ, nous pouvons réellement nous réjouir par anticipation de ce qu’il fera : « J’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir qui sera révélée pour nous. »[16]. Mais, est-ce que cela veut dire que nous devons vivre une joie qui se porte sans arrêt sur l’avenir ? Non, cela n’est pas mon propos, car cette attente de la gloire à venir a été accomplie dans le passé, dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ, et elle nous est appliquée dès maintenant à nous qui « avons reçu les arrhes du Saint Esprit »[17]. Nous pouvons ainsi dès à présent nous réjouir maintenant de la rédemption et du salut qui nous a été offert et dont nous expérimentons les grâces. Nous pouvons ainsi profiter de tout ce que Dieu nous fait la grâce de vivre et nous en réjouir, de sorte que quoique nous fassions ou recevions, nous glorifions Dieu et reconnaissions que « tout don excellent et tout cadeau parfait viennent d’en-haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement, ni ombre de variation.»[18]. C’est ainsi que nous pouvons expérimenter un bonheur qui transcende toutes nos joies, et réaliser que notre Joie ne dépend pas des circonstances mais réside en Dieu Lui-même, avec lequel nous pouvons avoir un accès libre[19] et entier grâce à la mort et à la résurrection de Jésus-Christ, par le moyen de la foi.


[1] Blaise Pascale, Pensées, cité dans Prendre Plaisir en Dieu, John Piper, Ed. La clairière, p9

[2] Bien qu’une distinction puisse être faite entre les termes de « bonheur » et « joie », je me limiterai ici à les comprendre ici de façon équivoques en me focalisant sur ce qu’il y a de commun entre eux au niveau de la subjectivité, du ressentie.

[3] C’est ce que nous analyserons dans le cas des joies « idolâtres » dans le chapitre suivant.

[4] Psaumes 34 :12

[5] 1 Thessaloniciens 5 :16, cf Philippiens 4 :4

[6] Je crois que nous pouvons discerner en ceci la bonté et la « générosité » de Dieu dans le fait qu’au-delà de nous avoir créé, il nous a donné la capacité émotionnelle de pouvoir « prendre plaisir ».

[7] Jérémie 2 :13 (cf Jérémie 17 :13)

[8] Les Textes de Westminster, Ed. Kerygma, p65

[9] Prendre Plaisir en Dieu, John Piper, Ed. La clairière, p8

[10] N’oublions pas que l’idolâtrie pratiquée en ce temps incluait très certainement la prostitution « sacrée » et les orgies : autant de choses qui peuvent offrir des émotions « joyeuses » ou des « instants » de bonheur, mais qui ne laissent qu’après un gout amer (cf Proverbes 4 à 5) et une insatisfaction car le seul le Créateur peut combler et satisfaire le cœur de sa créature.

[11] D’ailleurs, en ce qui concerne l’ascétisme, il est intéressant que la Bible ne reproche pas (chez l’ascète) le fait de rejeter la joie, mais au contraire lui reproche de vouloir satisfaire un certain orgueil et une certaine hypocrisie (1 Tim 4 :1-5). Ainsi, même les ascètes (je parle ici des mauvaises formes d’ascétismes)  recherchent « la joie », une joie centrée sur eux-mêmes et leur accomplissement personnel.

[12] Et ici, il est clair que cette prise de conscience n’arrive uniquement que par la nouvelle naissance et la régénération qui est une œuvre du Saint-Esprit au travers de la parole de Dieu semée dans les cœurs (1 Pierre 1 :22-23).

[13] Matthieu 7 :24-27

[14] On pourra encore noter ici, que la Bible appuie qu’il peut y avoir une vraie « jouissance » du péché, mais  elle souligne que la cité céleste est celle vers laquelle les saints de l’ancienne alliance tournèrent leur regard, car elle a de solides fondements et c’est parce que c’est là que Dieu, la source de la vie, est présent (cf corrélation avec  la présence de l’agneau et de l’arbre de la vie dans la Jérusalem céleste en Apoc 21&22).

[15] Voir Jean 4 & Jean 6 :45ss

[16] Rom 8 :18

[17] 2 Cor 1 :22, cf Eph 1 :13

[18] Jacques 1 :17

[19] Hébreux 4 :16

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